La réforme territoriale en cours, initiée ces dernières semaines par la Présidence de la République, a fait couler beaucoup d’encre et déchaine les énergies des politiques, à défaut de passionner les foules (voir les sondages qui indiquent un relatif désintérêt des français pour les manœuvres actuelles, ainsi que leur prédilection pour des institutions de proximité[1]). Si elle nous interroge sur les processus en cours et leur légitimité en termes de redécoupage, elle n’offre que peu de doute sur l’implication réelle des populations. Pourrait-elle constituer une opportunité pour l’invention de nouveaux modes de développement des territoires, loin des processus de spatialisation des politiques publiques au niveau régional ?