Saisi par le maire de Grande-Synthe, une commune littorale du Nord qui s'estimait menacée de submersion par "l'inaction climatique" du gouvernement, le Conseil d'Etat a jugé recevable ce 19 novembre la requête de la collectivité. Sur le fond, la haute juridiction administrative relève que si la France s'est engagée à réduire ses émissions de 40% d'ici à 2030, elle a, au cours des dernières années, régulièrement dépassé les plafonds d'émissions qu'elle s'était fixés et qu'un décret du 21 avril dernier a reporté l'essentiel des efforts après 2020. Avant de statuer définitivement sur la requête, le Conseil d'Etat demande donc au gouvernement de justifier, dans un délai de trois mois, que son refus de prendre des mesures complémentaires est compatible avec le respect de la trajectoire de réduction choisie pour atteindre les objectifs fixés pour 2030.