2018 : l’année de la révolution de la télémédecine ?
Les négociations sur les contours et le remboursement de la téléconsultation doivent se terminer le 18 avril. Déjà en ordre de marche, des acteurs de toutes tailles permettent à certains Français de consulter un médecin à distance. Retour sur cinq questions clé.
L'assurance maladie va prendre en charge la télémédecine en Ehpad
A compter du 1er novembre 2017, l'assurance maladie prend en charge les actes de téléexpertise et de téléconsultation réalisés dans les Ehpad (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes). Cette prise en charge résulte d'une décision de l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam) - qui regroupe la Cnam, la MSA et le RSI en vue de conduire la politique conventionnelle et de fixer le taux de prise en charge des soins -, publiée au Journal officiel du 27 octobre 2017, mais remontant au 7 septembre.
La télémédecine expliquée aux seniors et aux aidants
La télémédecine est un acte médical qui relie le malade et son médecin mais à distance par écran interposé. L'écran, la "boite" comme disent les patients est vite oubliée quand le lien s'établit et que la consultation se déroule dans l'échange, soutenu par un professionnel du soin (infirmier).
Le CHRU de Tours compte déployer les consultations à distance dans 60 Ephad d'Indre-et-Loire
Pour éviter de longs déplacements jusqu'à l'hôpital, le CHRU de Tours va mettre en place la télémédecine dans les 60 Ephad de Touraine. La médecine de demain est en marche et tout le monde est gagnant.
La télémédecine au service de la Filière gériatrique de l’agglomération rennaise (FIGAR)
Une organisation sanitaire pour améliorer la réponse médicale grâce à la coordination des acteurs par l'infirmier assistant de télémédecine, une nouvelle compétence à valoriser. FIGAR, Fédération Interhospitalière de Gériatrie au sein du territoire de santé, vise à lever une réflexion territoriale de l’accès aux soins des patients des établissement sanitaires et médico-sociaux, en filière gériatrie. L’inter-coopération entre établissements confirme la nécessité fondamentale de développer des outils dédiés.
Médecine : les relations humaines vont-elles devenir une option payante ?
« Le temps c’est de l’argent » : cette maxime déjà bien connue dans l’économie de services — pensez au regard exaspéré des serveurs dans certains restaurants si vous n’avez pas le bon goût de commander rapidement ! — est resté un tabou absolu quand on parle des métiers du soin et de la médecine. Pourtant, la standardisation du soin, sa spécialisation qui transforme les soignants en techniciens, et l’individualisme croissant des patients peuvent faire imaginer un soin dans lequel la relation humaine serait devenue une simple perte de temps. Mais pouvons-nous vraiment penser un malade sans entourage et une médecine sans relations ?
Télémédecine en pratique : le médico-social s'en empare
Face à la désertification médicale, face à l'absence d'un(e) infirmièr(e) 24H sur 24 en EHPAD, face à l'augmentation de la fragilité des personnes prises en soin à domicile, en EHPAD (transports en ambulance à éviter, accueil à personnaliser chez les spécialistes), grâce au déploiement des technologies de l'information, le médico-social voit la télémédecine se déployer.
Télémédecine : une pratique sous observation
La télémédecine peut aider à lutter contre la désertification médicale dans les territoires ruraux et/ou à forte population âgée. Ainsi, hôpitaux et médecins demandent au gouvernement de presser le pas en matière de financement et de réglementation, afin de donner un cadre aux nouvelles initiatives. L’expérimentation « Etapes », menée dans neuf anciennes régions pilotes va être considérablement élargie et touchera, à terme, 2,5 millions de patients.
PLFSS 2017 : du bon et du moins bon pour la télémédecine
En généralisant les expérimentations de télémédecine à l’ensemble du territoire, le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2017 déçoit les hospitaliers qui attendaient un véritable feu vert. Mais il marque un tournant pour le secteur médico-social.
La télémédecine en maison de retraite : reportage dans les Hauts-de-France
Douleur, fin de vie, dermatologie, psychiatrie… Pas facile d’accéder à des médecins spécialistes à l’hôpital quand on est très handicapé, malade, en maison de retraite médicalisée (Ehpad). Pour améliorer l'accès aux soins des plus fragiles, l’Agence régionale de santé du Nord-Pas de Calais expérimente actuellement la télémédecine et une infirmière itinérante de nuit.
Faute de médecin, Oberbruck expérimente les téléconsultations de médecine générale
Depuis trois ans, la commune d'Oberbruck (Haut-Rhin, 420 habitants) n'a plus de médecin généraliste. Et malgré les démarches engagées, cette petite commune située dans le massif des Vosges à proximité du ballon d'Alsace n'a pas réussi, à ce jour, à trouver un remplaçant au précédent praticien. Il existe certes des praticiens dans la commune de Masevaux (3.300 habitants), distante de quelques kilomètres, mais ceux-ci ne peuvent plus faire face au flux de la patientèle. Sans oublier les personnes sans véhicule ou à mobilité réduite, qui ne peuvent pas se déplacer.