Ce matin, nous poursuivons notre série sur l’Europe en nous intéressant à la Lituanie, pays dont la culture et la mémoire sont directement menacées par la Russie. Comment le pays se prépare-t-il à la possibilité d’une guerre ?

Visé par un avis de recherche russe pour "falsification de l'Histoire", le ministre lituanien de la Culture, Simonas Kairys, s'est entretenu avec France 24 pour évoquer la lutte de son pays contre la désinformation venue de l'Est et les raisons pour lesquelles la nation balte se sent aussi liée au destin de l'Ukraine.

L'Afghanistan n'en finit pas de subir les conséquences du trafic d'antiquités. Des chercheurs de l'Université de Chicago ont identifié 162 sites archéologiques qui, depuis 2018, ont été entièrement pillés dans le pays, avec l'aide de bulldozers.

L’organisation des Nations unies estime que plus de 300 sites culturels ont été endommagés ou détruits depuis l’invasion russe en février 2022.

Le réseau solidaire avec la lutte palestinienne pour l'autodétermination, Bibliothécaires et archivistes en Palestine (LAP), a publié un rapport préliminaire, début février, sur les « archives, bibliothèques et musées à Gaza qui ont été détruits, endommagés ou pillés par les forces armées israéliennes depuis le 7 octobre 2023 ». Un bilan qui s'arrête à janvier 2024, et dont le but est de dénoncer « l'effacement de la culture et de l’histoire palestiniennes ».

En dépit des difficultés d’accès au terrain, des ONG tentent de documenter les destructions des édifices historiques et d’établir un premier bilan, d’ores et déjà inquiétant.

Dès le 8 octobre, au lendemain de l'attaque du Hamas, le musée a suivi le protocole de guerre, une première depuis 32 ans.

Le sort des centaines d'églises, de monastères et de cimetières de cette enclave que les Arméniens considèrent comme un berceau de leur culture est incertain.

Lorsque l’on évoque la « guerre hybride » que mène la Russie depuis l’invasion totale du territoire ukrainien le 24 février 2022 et qui ajoute aux combats conventionnels des tentatives de déstabilisation variées de l’Ukraine et de ses alliés, on songe souvent aux cyberattaques orchestrées par le Kremlin ou à la pression exercée sur les opinions publiques via des stratégies de désinformation élaborées.

Dimanche 23 juillet, la cathédrale de la Transmutation a été détruite par des frappes russes sur Odessa. Inscrite au patrimoine mondiale de l'Unesco, comme tout le centre historique de la ville, cette cathédrale s'ajoute aux pertes irréparables du patrimoine culturel causées par la guerre.

D’après le ministère français des Affaires étrangères, la Russie viserait délibérément le patrimoine culturel de la cité portuaire ukrainienne.

La cathédrale de la Transfiguration, située dans le centre historique d’Odessa et classée par l’Unesco, a été partiellement « détruite », selon les autorités ukrainiennes, dans une attaque menée par Moscou dans la nuit de samedi à dimanche. Au 20 juillet 2023, l’UNESCO recensait 270 sites culturels endommagés en Ukraine depuis le début du conflit. Ce dimanche, l’organisation a dénoncé des « frappes brutales russes » contre le patrimoine d’Ukraine.

Le Louvre accueille quelques-unes des plus précieuses œuvres d'art ukrainiennes, secrètement évacuées de Kiev pour les protéger de la guerre. Leur exposition dans l’un des plus célèbres musées du monde met en lumière le rôle joué par la culture et le patrimoine alors que l’Ukraine résiste aux tentatives de la Russie de nier à la fois son passé et son présent.

Parmi ces œuvres : cinq icônes byzantines provenant du musée Bohdan et Varvara Khanenko, musée national des arts de Kiev. Elles seront exposées au public à partir du 14 juin et jusqu'au 6 novembre.

Musées, églises, sites archéologiques... La directrice générale de l’Unesco a présenté ce lundi, à Kiev, une évaluation des dégâts causés par l’invasion russe sur les biens culturels en Ukraine, et annoncé un plan financé en partie par des dons.

Un an après le début de l'invasion russe, la poste ukrainienne a créé des timbres inspirés d'une fresque du graffeur britannique, réalisée en novembre dernier, à Borodianka.

La ministre de la Culture, Mme Rima Abdul Malak, la ministre luxembourgeoise de la Culture luxembourgeoise, Mme Sam Tanson et la ministre allemande de la Culture, Mme Claudia Roth ont annoncé le lancement du fonds européen de solidarité pour les films ukrainiens lors de la 73e Berlinale. La mini

"Odessa, ville libre, ville-monde" est désormais "sous la protection renforcée de la communauté internationale", a déclaré la directrice générale de l'Unesco Audrey Azoulay.

L'avenir des collections des différents établissements rassemblés sous le giron de Moscou reste d'autant plus incertain que, sur le terrain, la contre-offensive ukrainienne suit son cours.

La guerre menée depuis le 24 févier 2022 par Moscou en Ukraine est lourde de conséquences au plan humain et matériel. Elle entraîne également un dommage collatéral de taille : le riche patrimoine archéologique du sud et de l’est de l’Ukraine est aujourd’hui menacé. Il faut dire que ces zones, particulièrement touchées par l’invasion russe, sont aussi celles où se concentrent des sites archéologiques majeurs ainsi que les institutions qui en recensent les trésors et les conservent.

Quel patrimoine russe devient interdit ou reste autorisé en Ukraine ? Le parlement ukrainien a voté plusieurs lois visant à restreindre la diffusion de la culture russe. Littérature, musique... que représente cette bataille culturelle pour l'Ukraine ?

Depuis le début de la guerre contre l'Ukraine, le roman est devenu en Russie un phénomène littéraire et un enjeu politique.

Il n’est pas rare que les conflits armés emportent dans la spirale de la violence des objets d’art et de culture : le cas de l’attaque de l’Ukraine par la Russie en donne un exemple très frappant. Dès le début de la guerre, le 24 février 2022, l’armée russe prend la ville de Melitopol, située dans le Sud du pays, près de la mer d’Azov, dans le couloir stratégique qui, s’il était conquis, permettrait de relier au territoire russe la Crimée annexée en 2014. Mais l’objectif n’est pas que militaire : en s’emparant de la ville, les soldats s’empressent de piller le musée local où se trouvent des artefacts d’art scythe, aujourd’hui introuvables.

À Melitopol, plusieurs objets provenant de fouilles archéologiques, dont certains en or, ont disparu. Les autorités s'inquiètent également pour les collections des musées de Marioupol.