La veille professionnelle sélectionnée pour vous
Your new post is loading...
Des lettres non livrées, écrites à des marins français lors d'une guerre entre la Grande-Bretagne et la France, ont enfin été ouvertes et étudiées – après plus de 265 ans dans la poussière. Les écrits, jamais lus, fournissent un aperçu rare de la vie des marins et de leurs familles dans les années 1700.
Depuis de nombreuses décennies, la fonction archivistique de la diffusion fait sa place dans le domaine des archives. Celle-ci a traversé une évolution assez exceptionnelle. En traversant par « l’exposition virtuelle aux archives à voix haute en passant par le web 2.0 et l’art contemporain » (Lemay, 2012, p.1), de nombreux domaines ont le désir de faire connaître les archives telles que le cinéma, les expositions et les arts visuels. À travers le bref segment suivant, il sera possible de retrouver plusieurs exemples de domaines qui font la mise en valeur des archives et proposent différents moyens de diffusion.
L’actualité internationale récente nous a donné une bonne dose d’atrocités. Malgré tout, en cette veille d’Halloween, je souhaitais partager ma réflexion sur un rôle plutôt sombre du métier d’archiviste : celui de collecter, trier, décrire et diffuser les archives des atrocités commises ou subies à travers les différentes catastrophes humaines ou naturelles.
Activiste et ancien archiviste de Nelson Mandela, Verne Harris n’hésite pas à définir les archives comme étant fondamentalement et structurellement spectrales (2021). Même lorsqu’elles sont exhaustives et soigneusement conservées, les archives ne sauraient donner un accès complet et transparent à ce qui a été ni à la pluralité des voix concernées. Le travail de reconstitution du passé en est un de sélection et d’interprétation, soumis qui plus est aux aléas de la transmission et de la conservation.
Déjà utilisée par les établissements patrimoniaux pour la reconnaissance des textes manuscrits ou la description des images, l'intelligence artificielle peut aussi se mettre au service de la relation avec les usagers. La Bibliothèque nationale du Luxembourg propose ainsi un module de recherche via un agent conversationnel, qui explore une base de journaux numérisés.
À première vue, les liens entre les archives d’une part et les relations internationales d’autre part semblent plutôt ténus. Toutefois, ces dernières s’inscrivent résolument dans le cadre d’un débat portant sur un plus grand accès aux archives. Certains gouvernements utilisent l’argument du secret national pour ne pas divulguer des informations auxquelles le public devrait avoir accès. C’est dans ce contexte que ce billet portera sur l’omniprésence du secret en géopolitique, puis de l’importance de l’accès aux documents classifiés du gouvernement. Enfin, un bilan sera dressé afin de concilier le besoin d’un secret gouvernemental limité, et une plus grande transparence de l’État.
Notre patrimoine se dématérialise à grands pas. En 2020, près de 27 260 Gigaoctets d’archives numériques ont été collectés par le ministère de la Culture, rejoignant la librairie immatérielle des Archives Nationales. Mais à quoi ressemblera notre mémoire numérique collective dans le futur, si de nouveaux contenus sont générés automatiquement avec le recours à l’intelligence artificielle ? Le philosophe et informaticien Jean-Gabriel Ganascia nous répond.
Cette résistante a permis, après la Seconde Guerre mondiale, de retrouver plus de 60 000 œuvres d’art volées par les nazis. Les archives privées de Rose Valland, qui était originaire d’un petit village près de Grenoble, ont tout naturellement rejoint le fonds documentaire du Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère.
Si elles n’ont pas manqué le coche du numérique, les Archives départementales du Calvados, à Caen, recèlent une multitude de documents originaux, remontant jusqu’au Moyen Âge. À découvrir encore ce dimanche 17 septembre 2023, dans le cadre des Journées européennes du patrimoine.
Ce week-end, à l'occasion des Journées du Patrimoine, les Archives du Calvados et le Cercle de Généalogie du Calvados proposent d'apprendre à retrouver ses ancêtres. Des ateliers dédiés aux novices, mais aussi aux personnes intéressées par la généalogie, qui ont beaucoup de succès.
L’INA, l’Institut National de l’Audiovisuel poste, tous les jours, sur son compte Twitter, des éditoriaux d’une acuité tout à fait remarquable ! Le principe est simple : chaque matin, les documentalistes de l’INA réfléchissent au sujet qui va dominer l’actualité puis ils fouillent dans leur grand placard à souvenirs cathodiques et ils en extraient une perle destinée à éclairer cette actualité d’une façon souvent inattendue.
Un travail titanesque réunissant plus de 200 personnes depuis 25 ans s'achève en Pologne, avec le dernier volume de l'intégrale des archives du ghetto de Varsovie qui sort en librairie. Une somme, et une aventure à la croisée de l'histoire et de la mémoire qui s'enracine dans une tradition longue.
Ayant passé nombre d’heures à apprécier et découvrir le passé à travers la visite de lieux patrimoniaux, l’admiration d’artéfacts muséaux, et les cours de mes diplômes précédents, je me serais attendu à mieux comprendre ce que représentaient les « archives ». Et pourtant, je n’ai cessé depuis les derniers mois d’étendre ma compréhension de ce phénomène qui me fascine depuis si longtemps. Du moment où mon regard croisa dans le protocole du travail la combinaison des concepts d’archives et d’émotions, je me surpris à me lancer dans un exercice d’introspection qui prit une dimension profonde.
Le mardi 8 novembre dernier se tenait en mode virtuel une Table-ronde sur la diffusion archivistique à laquelle trois professionnelles de choix pour le sujet, Sara Bélanger, Sarah Kouyaté et Annaëlle Winand (voir ci-bas pour la biographie des professionnelles), ont discuté de leurs projets et expériences respectifs sous le thème de la diffusion.
En décembre 2021, la France avait ouvert, avec quinze ans d’avance sur le délai légal, ses archives judiciaires liées à la guerre. En pratique, l’accès à ces documents restait difficile pour les familles et les chercheurs.
Ce n'est d'ordinaire pas un lieu synonyme de fun et d'amusement. Mais pour casser cette image, les archives départementales de Haute-Garone ont organisé ces dernieres semaines plusieurs "murder party". Au public de résoudre des enquêtes, en interrogeant des personnages qui prennent vie grâce au personnel des archives.
Cinquante ans avant que l’écrivain américain ne pose le pied dans les Alpes, environ deux tiers de la population suisse ont visité un « Village noir » exhibant 200 Africains à Genève. Comment est-il possible que cette « exposition », visitée par deux millions de personnes soit tombée dans l’oubli ? Mais surtout, comment un pays tel que la Suisse a-t-il pu accueillir un « Village noir » ? Qu’est-ce que cela dit de la nation helvète ?
Expulsé des locaux que la mairie lui prêtait depuis 1985, le musée et atelier de l'imprimerie préserve notamment 150 machines séculaires et, pour certaines, fonctionnelles. Elles pourraient finir à la casse.
