[Opinion] Grand Paris : encore plus d’inégalités sans métropole
A l’heure où la réforme territoriale s’attache aux modes de gouvernance des grandes aires urbaines, l’agglomération parisienne tarde à avancer dans sa construction métropolitaine. Quantité de collectivités et de syndicats s’y partagent l’exercice des responsabilités (transport, logement…). Quand d’autres collectivités se battent pour obtenir un statut métropolitain, l’agglomération parisienne hésite à s’atteler au chantier de la clarification des rôles de chacun. Métropole mondiale et européenne, est-elle si singulière qu’elle ne mérite pas de disposer des leviers d’action que lui procurerait une gouvernance puissante ?
Trois scénarios pour la métropole du Grand Paris
La mission de préfiguration de la métropole du Grand Paris planche sur trois scénarios institutionnels et financiers. Parmi ceux-ci, la transformation de l'ensemble urbain dessiné par la loi du 27 janvier 2014 en un syndicat de communautés d'agglomération. Les élus pencheraient plutôt pour un « EPCI d'EPCI » doté d'une fiscalité propre.
La suppression des 4 départements, une source d’économies considérables dans le Grand Paris
780 millions d’économies annuelles. C’est ce que la suppression des 4 départements du Grand Paris pourrait rapporter selon le MEDEF Ile de France. Une seule condition : que la Métropole du Grand Paris ait les mêmes pouvoirs que celles de Lyon et puisse s’emparer des compétences des départements.
Valls lance son « Grand projet métropolitain » à Paris
Le Grand Paris, c'est lui. Est-ce d'avoir été rocardien comme Christian Blanc, éphémère secrétaire d'Etat à la région-capitale de Nicolas Sarkozy, ou bien d'avoir été maire d'Evry (Essonne) ? Manuel Valls n'a pas attendu d'avoir passé le cap des 100 jours à Matignon pour s'intéresser au développement de l'agglomération parisienne.