Alors que les accusations contre l’enseignement catholique – de Bétharram au lycée Stanislas – suscitent une forte indignation, notamment relayée par La France Insoumise, une question demeure largement éludée : qu’en est-il du traitement des violences sexuelles dans l’école publique ? L’Éducation nationale a-t-elle, de son côté, réellement fait le ménage face à la pédocriminalité dans ses propres rangs ?

Dénonçant des « monstruosités » et un « État défaillant » face à un déferlement de violences en milieu scolaire pendant des décennies, la commission parlementaire lancée après le scandale Bétharram a proposé, mercredi 2 juillet 2025, 50 mesures pour mieux protéger les enfants.

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Le rapport de la commission d’enquête sur les violences à l’école met en lumière de graves défaillances de l’État dans la prévention et le contrôle. Il alerte notamment sur l’inefficacité des dispositifs de signalement et la faiblesse de leur coordination.

Le rapport de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur les violences dans les établissements scolaires – et notamment l'affaire "Bétharram" – met largement en cause la responsabilité de l'État. Elle formule cinquante propositions pour mettre fin à une "omerta".

C’est ce qu’annonce un décret gouvernemental paru ce jeudi 3 juillet, dans un contexte marqué par une série d’agressions à l’arme blanche dans des établissements scolaires.

Les co-rapporteurs «ont formulé 50 recommandations communes pour lutter contre les violences dans l’ensemble des établissements scolaires», précise le communiqué.

Face à l’intensification du courant masculinisme, prônant notamment la violence envers les femmes, comment éduquer les jeunes garçons à ne pas se sentir vulnérables dans une société égalitaire ?

Le meurtre au couteau d'une surveillante par un élève devant un collège de Nogent (Haute-Marne) le 10 juin, a reposé la question de la sécurité des établissements scolaires. Au gouvernement, on prône l’installation de portiques pour sanctuariser l’école. À quelles références historiques ce discours nous renvoie-t-il ? Pour éclairer le débat, nous republions cet article paru le 30 avril dernier, suite à une attaque au couteau dans un lycée nantais.

L’interdiction de la vente de couteaux aux mineurs, annoncée par le Premier ministre ce mardi, sera mise en œuvre « dans les 15 jours », a précisé Matignon, ce mercredi 11 juin. Cette décision fait suite à l’agression mortelle d’une surveillante, mardi, par un collégien, en Haute-Marne.

Alors que François Bayrou a annoncé vouloir expérimenter ce dispositif, la présidente de l’Assemblée nationale estime qu’il procure une «fausse impression de sécurité».

La ministre de l'Éducation, invitée mercredi de France Inter, a assuré vouloir "protéger l'école et celles et ceux qui la font vivre".

Cette minisérie, déjà montrée dans les collèges et lycées britanniques, est «très représentative de la violence qui peut exister chez des jeunes», et pourra être visionnée «avec un accompagnement pédagogique à partir de la classe de quatrième», a précisé la ministre de l’Éducation nationale.

Dans un livre-enquête publié en avril, la journaliste Aude Lorriaux lève le voile sur le lourd poids d'un phénomène en hausse, marqué par le tabou, les non-dits et les manquements des institutions.

Devant les parlementaires de la commission sur les violences scolaires, les inspecteurs ont dénoncé, ce mercredi 21 mai, le rôle de Caroline Pascale, ancienne cheffe de l’Inspection générale, dans la conclusion du rapport.

Professeur honoraire de Sciences de l'Éducation à l'Université Paris Créteil, Éric Debarbieux revient sur l'audition du Premier ministre par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur l'affaire Betharram où François Bayrou a notamment qualifié sa gifle à un jeune garçon durant la campagne présidentielle de 2002 de « tape de père de famille » et de « geste éducatif ». Selon lui, il s'agit d'une faute contre le droit comme d'une faute contre l'éducation. Et au-delà, il dénonce la perpétuation d'une « idéologie violentogène ».

Sans être forcément perçues comme des formes de violence, certaines paroles tenues en classe ou certaines attitudes de professeurs peuvent durablement blesser des élèves. Des chercheurs se penchent sur cet angle mort de l’institution scolaire qui interroge les logiques de gestion de groupe et la formation au métier enseignant.

Onze plaintes ont été déposées en avril dernier pour des faits de violences physiques et sexuelles dans un établissement privé catholique à Ustaritz. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Bayonne.

Ces projets de questionnaires, que franceinfo a pu consulter en exclusivité, doivent encore être discutés entre le ministère de l'Education nationale et les organisations syndicales. Une réunion est prévue à la fin du mois d'avril pour les finaliser.

Depuis les révélations de l’ampleur des violences sexuelles au sein de l’établissement privé du Béarn, Betharram, les témoignages d’anciennes victimes d’établissements privés catholiques se multiplient partout en France. Le ministère de l’Education nationale a annoncé un renforcement des contrôles. Mais les associations demandent un changement total de système afin « de ne plus privilégier l’institution au détriment des enfants ».

Alors qu’une professeur d’EPS du collège des Ormeaux a été violemment prise à partie par trois jeunes de 13 et 14 ans mardi dernier, le maire de la ville Laurent Vastel exige une protection accrue de la communauté éducative.

La précédente et unique visite d’un inspecteur dans l’établissement remonte au printemps 1996, suite à la plainte déposée par le père d’un adolescent au tympan crevé par la violente claque d’un surveillant.

La ministre de l’Éducation nationale a notamment annoncé la mise en place d’un questionnaire à destination des élèves internes ou revenant de voyage scolaire.

Associer la violence à un projet éducatif nous semble aujourd’hui impensable. Pourtant, les châtiments corporels ont longtemps eu cours dans les salles de classe. Et malgré leur interdiction au début du XIXe siècle, ils ont perduré jusqu’au milieu du XXe siècle. Éclairages historiques.

Cette émission de Parlez-vous Public vise à déplacer l'éclairage sur le passé, le présent et le futur de la violence à l'école, notamment sur son impact relatif aux conditions de travail de personnels en plein désarroi. Il s'agit de questions dont tout le monde parle, et pas toujours les plus au fait du sujet, ni les plus nuancés, avec trop souvent des réponses médiatiques, cosmétiques ou court-termistes. Ce qui ne fut pas le cas de nos deux invités.

Des "fouilles inopinées de sacs" seront mises en place à partir du printemps pour tenter de lutter contre les violences à l'école ou aux abords des établissements scolaires, a indiqué ce vendredi 21 février la ministre de l'Éducation nationale.