Malgré les recommandations internationales relatives au minimum d’activité physique nécessaire au maintien d’une bonne santé, certaines populations sont particulièrement passives. Une récente infographie a vu le jour, listant les pays où les habitants font le moins d’exercice.

Le manque d’activité physique et la sédentarité sont souvent attribués à un manque de motivation individuelle. Réductrice et contre-productive, cette perspective minimise le rôle crucial des lieux de vie, de travail, de loisirs ou encore d’études, où les opportunités de bouger sont trop rares et celles de rester assis trop nombreuses.

Dans de nombreux secteurs d’activités, le tertiaire notamment mais aussi l’industrie, la posture assise est une posture de travail couramment rencontrée. Cette posture, dès lors qu’elle est maintenue dans le temps et associée à une très faible dépense énergétique, peut avoir des conséquences délétères sur la santé. Souvent méconnus, les risques associés au maintien dans le temps de cette posture, dite sédentaire, représentent pourtant un réel enjeu de santé au travail.

La sédentarité, omniprésente dans nos journées de travail, est un véritable fléau pour notre bien-être et notre santé. Pour y voir plus clair, Fabienne Broucaret, rédactrice en chef de Courrier Cadres, reçoit pour le premier épisode du podcast « Vivez votre meilleure vie de bureau »*, Alban Jourdet, ostéopathe et directeur du développement chez Neoforma, expert en formation gestes et postures.

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Depuis 2019, le conseil départemental de l'Essonne multiplie les initiatives pour intégrer l’activité physique dans le temps de travail.

En Suède, deux entreprises contraignent leurs employés à une séance de sport hebdomadaire sur leur lieu de travail. Faut-il se résoudre à suivre cet exemple pour lutter contre la sédentarité et ses conséquences sanitaires ? La réponse est loin d’être évidente tant le sport, lorsqu’il devient obligatoire, peut s’avérer contre-productif.

Dans le cadre d’une étude menée récemment à Taïwan, des chercheurs ont estimé que boire au moins une tasse de café par jour pourrait réduire les risques sur la santé potentiellement causés par la sédentarité. Cette nouvelle devrait notamment rassurer quelque peu les personnes qui travaillent dans des bureaux et donc plus enclines à rester en position assise une grande partie de la journée.

95 % des Français seraient « à risque sanitaire » par manque d’activité physique, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Première cause de mortalité évitable, la sédentarité est prise au sérieux par les pouvoirs publics, qui ont déclaré l’activité physique « Grande Cause Nationale ». L’entreprise est en première ligne pour lutter contre ce fléau et inciter à bouger plus pour travailler (et vivre) mieux. Les employeurs vont-ils devenir des coach sportifs comme les autres.

Une étude de l'Organisation mondiale de la santé montre qu'environ 1,8 milliard de personnes ne bougent pas assez pour leur santé. Un chiffre qui augmente ces dernières années.

Le département vient d'acquérir une trentaine de « vélos bureaux » de la start-up français Tek Active. Son « mobilier actif » a déjà séduit des grandes entreprises comme des milliers d'écoles.

Qualifiée par certains de “nouveau tabagisme”, la sédentarité inquiète les experts de la santé et de plus en plus d’entreprises. Est-ce vraiment de leur responsabilité.

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Une mission parlementaire suggère de donner aux collectivités les moyens de favoriser l’activité sportive, afin de réduire absentéisme, accidents du travail et d’augmenter bien-être et productivité. L’intercommunalité pourrait être un bon périmètre pour les petites collectivités.

En moyenne, la population active française passe 12 heures par jour assis les jours travaillés, et 9 heures par jour assis les jours non travaillés. Cette sédentarité excessive a été renforcée par l’avènement du télétravail ces dernières années. Et cela n’est pas sans conséquence ! La sédentarité excessive conjuguée aux mauvaises habitudes posturales au quotidien, cause de nombreux problèmes de santé, à commencer par les troubles musculosquelettiques (TMS), Pourtant, il existe de nombreuses solutions pour favoriser l’activité physique en entreprise.

Une brochure de l'Institut national de recherche et de sécurité français met en garde contre les répercussions sur la santé de certaines postures passives adoptées pendant l’activité professionnelle.

Le surpoids et l’obésité touchent aujourd’hui en France près d’une personne sur deux et ils continuent à progresser, quels que soient l’âge et le milieu social. Le surpoids est défini par un indice de masse corporelle (IMC) supérieur ou égal à 25 et l’obésité par un IMC supérieur ou égal à 30 (à noter que l’IMC est calculé en faisant le rapport du poids sur la taille au carré).

Vous êtes concerné, même si vous faites régulièrement de l'exercice.

Les bureaux « assis-debout », comme leur nom l’indique, permettent non seulement de travailler assis, mais aussi, en se déployant grâce à un vérin ou via un simple interrupteur, de pouvoir travailler debout.

Santé publique France publie une revue de la littérature sur l'efficacité des interventions contre la sédentarité mises en place dans le cadre du travail de bureau et les stratégies les plus prometteuses utilisées.

Avec le challenge Faites vos Jeux en entreprise, le ministère des sports souhaite qu’un quart des entreprises françaises proposent à leurs salariés un programme d’activités physiques et sportives en 2024. Pour que les Jeux Olympiques et Paralympiques sur le territoire permettent aussi d’améliorer la qualité de vie au travail, la santé mentale des salariés et de lutter contre la sédentarité. La start-up Spart a été choisie pour piloter le projet.

Saviez-vous que rester assis tue plus que le tabac ? C’est scientifiquement prouvé. Pour le professeur François Carré, “plus le temps journalier passé en position assise est élevé et plus courte est l’espérance de vie.”(1). Comme le rappelle Laurent Kerangueven, ergonome et expert en prévention des troubles musculo-squelettiques à l’Institut national de recherche scientifique (INRS), “il n’existe pas de posture idéale. A contrario, il existe des postures à éviter telles que les postures statiques prolongées. C’est le cas de nombreux salariés travaillant assis sur un poste de travail informatisé.” (2).

La loi sur la prévention santé au travail est entrée en vigueur le 31 mars 2022. Elle renforce l’obligation pour l’employeur de mener des actions préventives pour la santé de ses salariés. Kiplin est un éditeur de jeux-santé digitaux permettant aux salariés de pratiquer une activité physique en équipes. Dans ce contexte, son offre drencontre un succès croissant.